S'il y a actuellement un surplus de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, c'est que le processus d'absorption et de dégradation est plus lent que celui d'émission.
Faisons le parallèle avec le traitement de nos ordures ménagères :
Imaginons que nous remplissions trois sac d'ordures par semaine mais que les éboueurs ne puissent en ramasser que deux. Il reste donc un sac à la maison en attente.
La semaine d'après, même chose, les éboueurs ne peuvent prendre que deux sacs. Sauf que cette semaine-là, nous en avons trois en plus de celui restant de la semaine dernière. Il nous en reste
donc maintenant deux à la maison. Et ainsi de suite.
Au bout d'une année, ce sont 52 sacs qui se sont accumulés, avec toutes les nuisances que cela peut provoquer (putréfaction, vers, mouches, odeurs...).
Le syndrome de Diogène est un trouble du comportement conduisant à des conditions de vie négligées.
Une solution évidente serait d'agir rapidement et de ne produire qu'un sac de déchets par semaine pour, petit à petit, se débarrasser de toutes ses nuisances,
mais entre le moment où la décision est prise
d'agir et la résolution définitive du problème, les nuisances se poursuivent, et pour certaines, s'amplifient (odeurs).
Et bien c'est exactement la même chose avec le changement climatique. Au moment où nous décidons d'agir, les nuisances se poursuivent et même, s'amplifient dans certains cas.
Voici une liste d'événements extrêmes dont le changement climatique a été un facteur aggravant sinon un déclencheur :
- méga-feux en Australie [1][référence n°1],
au Canada [2][référence n°2],
en Californie [3][référence n°3],
en Sibérie [4][référence n°4],
- guerre en Syrie [5][référence n°5],
les Printemps Arabes [6][référence n°6],
- glacier Thwaites [7][référence n°7],
fonte des glaces (glacier Thwaites, Groenland [8][référence n°8]),
- baisse des rendements agricoles [9][référence n°9],
- tous les évènements locaux comme les inondations [10][référence n°10], les mouvements de terrain [11][référence n°11],
Et ce, avec juste 1,1° de réchauffement acté par l'IPCC en 2019 [IPCC, AR6, WG1, A.1.3]
Le point énergie S'il est si difficile de mettre en place une politique efficace visant à réduire de façon considérable, années après années, les émissions de gaz à effet de serre, c'est que l'énergie
est une drogue dure pour l'humanité. Pourquoi donc arrêter nos consommations d'énergie quand il est si confortable d'en récolter tous les fruits ?